Pierre Faucher, forestier en Auvergne : « Avec PEFC, je préserve ma forêt tout en produisant plus »
Pierre Faucher est propriétaire d'une forêt de seize hectares à Chanonat, en Auvergne. Adhérent à PEFC depuis 2011, il est engagé dans plusieurs structures forestières départementales. Découvrez ses pratiques de gestion durable.
Favoriser la régénération naturelle
- Chaque propriétaire forestier certifié PEFC s’engage à « assurer le renouvellement régulier de sa forêt en préférant la régénération naturelle quand elle est possible » (point 2.D du cahier des charges PEFC pour le propriétaire forestier). La régénération naturelle accompagne le cycle de reproduction spontané des arbres. Pierre Faucher dénombre une vingtaine d’essences ou d’espèces qui sont venues naturellement et qui ont ensuite été favorisées. « En laissant faire la nature, je favorise la biodiversité. Les branches font de l’humus et enrichissent le sol », explique-t-il. Il suit ainsi le point 3.G du cahier des charges PEFC pour le propriétaire forestier qui consiste à « raisonner la récolte des souches et menus bois de manière à ne pas dégrader l’équilibre des sols ».
- Le propriétaire forestier doit « conserver, à travers une gestion de maintien/recrutement, en l’appréciant au niveau de la propriété, (…) au moins un arbre mort ou sénescent par hectare » (point 3.C du cahier des charges PEFC pour le propriétaire forestier). Selon lui, « les arbres morts accueillent de nombreux micro-organismes qui participent à la vie du sol et de la forêt », détaille-t-il. « Le meilleur peuplement est celui qui vient naturellement », conclut-il.
Encadrer la plantation
- Chaque propriétaire forestier certifié PEFC s’engage à « raisonner toute intervention en fonction des caractéristiques et du renouvellement de ses peuplements » (point 2.B du cahier des charges PEFC pour le propriétaire forestier). Pierre Faucher expérimente sur sa propriété une plantation de noyer hybride. Cette espèce se révèle être adaptée au sol et à l’écosystème de sa propriété.
- Pierre Faucher protège ces plants du gibier : « l’équilibre forêt-gibier (ou équilibre sylvo-cynégétique) est atteint avec un surcout conséquent pour la personne qui plante car la gaine et le tuteur posés coutent beaucoup plus chers que l’arbre planté ». Selon lui, « l’adhésion à PEFC permet de faire évoluer la sylviculture. C’est un plus en termes de gestion, de commerce et d’ouverture d’esprit ».