Les forêts face au changement climatique

Pour grandir, un arbre a besoin de CO2. En tant que puits de carbone, les forêts atténuent le changement climatique, mais les conséquences du réchauffement climatique, comme la sécheresse, les rendent plus vulnérables.

La forêt, un puits de carbone

Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre. Lors de la photosynthèse, l’arbre absorbe et stocke du CO2 puis rejette de l’oxygène (O2) dans l’atmosphère. En revanche, lorsqu’une forêt subit une perturbation (comme un incendie) elle dégage du CO2Les forêts en croissance captent plus de CO2 que les forêts anciennes

La forêt française en bonne santé
En France métropolitaine, la forêt a quasiment doublé depuis 1800. Elle couvre aujourd’hui 16 millions d’hectares, soit plus d’un quart de notre territoire. Chaque année, environ 14% des émissions françaises de gaz à effet de serre sont absorbées par nos forêts. Gage de gestion durable, près de 6 millions d’hectares de forêt sont certifiés PEFC. (sources : CNDB et ONF)

Dans le monde la situation est plus inquiétante : la déforestation se poursuit et les émissions de CO2 augmentent. 129 millions d’hectares de forêts, une superficie équivalente à l’Afrique du Sud, ont disparu depuis 1990, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Parallèlement, entre 1970 et 2004, les rejets annuels de CO2 ont augmenté de 80% dans le monde, selon le GIEC.

 

Le changement climatique, un danger pour la forêt

« Le développement des arbres et forêts nécessite un cycle long (de 50 à 250 ans en moyenne) mais le changement climatique leur impose de fortes et brusques pressions », explique le Sénateur Paul Vergès (en savoir plus). Les arbres et les sols forestiers absorbent le CO2 seulement s’ils ne sont pas eux-mêmes affectés par le changement climatique. « Sous l’effet de l’augmentation des températures les zones climatiques favorables à certaines espèces se retrouvent déplacées plus au Nord ou plus en altitude », complète Paul Vergès. 

 

La certification forestière, clé de renouvellement de la forêt

La gestion durable des forêts et l’intervention humaines sont nécessaires pour assurer la pérennité des forêts. La certification forestière constitue un enjeu environnemental, économique et social. Comme l’explique Christine Deleuze, Chargée de R&D modélisation, département Recherche, Développement et Innovation de l’Office National des Forêts, « l’utilisation de bois issu de forêts certifiées contribue à la limitation des émissions de gaz à effet de serre en assurant le stockage de carbone en forêt et le maintien de la production » (lire l’entretien). Au-delà de la seule captation du carbone, la certification forestière agit pour le renouvellement de la forêtLe cahier des charges PEFC exige par exemple que les forestiers laissent au moins un arbre mort par hectare. Un arbre mort n’absorbe plus de CO2 mais est un réservoir de biodiversité  (en savoir plus). 

 

Le bois, un matériau à privilégier

Si la société utilise plus de bois (charpentes, meubles, parquets, bardages, etc.), il se substitue à des matériaux plus énergivores comme le PVC, le béton, l’aluminium, l’acier, etc. Ainsi construire un bâtiment en bois a un impact environnemental moins important que de le construire en acier ou en béton. Lorsque le bois est certifié PEFC, il respecte la forêt !