CIB 2014 : « La certification PEFC des bois tropicaux se développe »
Les enjeux d’une certification PEFC de bois tropicaux
Comme l’explique Stéphane Marchesi, secrétaire général de PEFC France « il est possible de concilier les fonctions environnementales, sociales et économiques de la forêt dans tous les pays ». « PEFC est né historiquement en Europe, mais les produits émanant de forêts tropicales certifiés PEFC commencent à arriver sur les marchés », complète-t-il. Sarah Price, responsable du développement de PEFC International, souligne que « PEFC reconnaît les initiatives nationales en matière de gestion durable de la forêt ». Selon elle, « tout le challenge de PEFC est de stimuler la demande en bois certifié et de pouvoir y répondre avec une large offre ».
La reconnaissance d’un schéma national de certification
Sarah Price revient sur le processus de reconnaissance d’un schéma national de certification forestière : « la motivation des acteurs locaux est primordiale, je me rends ensuite dans le pays pour mettre autour de la table toutes les parties prenantes (société civile, filière forêt-bois-papier, pouvoirs publics) afin d’arriver à un consensus ». « Ces pays s’appuient sur les méta-standards internationaux de PEFC et retranscrivent en fonction des spécificités locales ». Après évaluation externe par un expert indépendant, PEFC International se prononce sur la reconnaissance du schéma de certification national.
En savoir plus sur les étapes de reconnaissance d’un schéma national de certification
Développement de PEFC en Asie
En Asie, 2 millions d’hectares de forêt chinoise sont certifiés PEFC, auxquels s’ajoutent près de 4,6 millions d’hectares de forêt certifiés PEFC en Malaisie. D’autres pays de la région, comme l’Inde, le Japon, le Myanmar, le Népal, les Philippines, la Corée du Sud et la Thaïlande progressent dans le développement de leurs schémas nationaux de certification forestière, en vue d’une éventuelle reconnaissance par PEFC International.
L’exemple gabonais
Rose Ondo, présidente de PEFC Gabon, revient sur la reconnaissance du schéma de certification forestière gabonais en 2009 : « ce sont les acteurs d’un pays qui se rapprochent de PEFC pour demander à devenir membre du système. Au Gabon, ce groupe de travail réunissait tous les acteurs de la gestion forestière : les acteurs de la filière bois, l’Etat, les communautés, les ONG de développement, les ONG environnementales ». « Il y avait une demande en bois certifié PEFC au Gabon, elle a motivé la mise en place du schéma de certification forestière », conclut-elle.