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Reforest’Action et PEFC : les enjeux de la plantation face aux changements climatiques. Stéphane Hallaire, Président de Reforest’Action et Paul-Emmanuel Huet, Directeur exécutif de PEFC France, nous apportent leurs éclairages sur les questions de la plantation dans le cadre de la préservation de la forêt française.
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Charles DEREIX
Président de l'association Forêt Méditerranéenne
Pouvez-vous nous présenter votre organisation et ses missions ?
Forêt Méditerranéenne est une association qui a 42 ans et dont la vocation est de protéger et de valoriser le patrimoine forestier méditerranéen sur l'ensemble de l'arc méditerranéen français. La forêt méditerranéenne représente près d’1/4 de la forêt française ; or celle-ci, de par sa situation géographique, est particulièrement exposée aux conséquences du changement climatique. Les incendies dont nous entendons parler chaque année à partir du printemps, ne sont pas une fatalité ! Nous pouvons, collectivement, aider la forêt à être plus forte, plus résiliente face à l’impact du réchauffement climatique. Nous organisons notamment des rencontres entre les différents acteurs et parties prenantes de la forêt (scientifiques, élus, étudiants, représentants d’associations, forestiers, etc.) pour confronter les regards et les points de vue et proposer des solutions concrètes pour valoriser la forêt (travail sur la défense des forêts contre l'incendie, le carbone, la biodiversité, l’eau, l'agrosylvopastoralisme, etc.) et lui permettre de jouer pleinement son rôle.
Comment la certification PEFC vous accompagne-t-elle dans votre activité ?
Nous sommes convaincus que la protection de la forêt méditerranéenne passe par la gestion durable, en adéquation avec ses spécificités locales et régionales. Une gestion durable qui assure le renouvellement et l'amélioration des peuplements, le renforcement de leur résistance, et qui fasse de la forêt un levier de développement local et de qualité de vie. Toutes ces valeurs se retrouvent dans PEFC. Or, en région Méditerranée, seulement 15% de la forêt privée possède un document de gestion durable et 30% est véritablement gérée. A ce titre, la certification PEFC peut être un puissant outil vis-à-vis de cette ambition d’une forêt mieux gérée, dans le respect de ses dimensions environnementales, sociétales et économiques.
Que retenez-vous de l’événement Tous Mobilisés pour l’#EquilibreForestier et quelles sont vos attentes vis-à-vis de la révision du cahier des charges PEFC l’année prochaine ?
Cet évènement a eu le mérite de faire discuter des personnes d’horizons très divers sur le sujet de la forêt et de la gestion forestière. Je ressens que la majorité des acteurs souhaite s’engager pour une gestion forestière durable, pour une forêt pérenne, de qualité, multifonctionnelle et qui puisse à la fois répondre à la demande du public, aux attentes de la société dans le plein respect des droits, des savoir-faire et de l’expérience des propriétaires forestiers. Mais il y a aussi des différences d'appréciation. Je crois que tout l’enjeu sera précisément celui-ci : créer un espace de dialogue, d'écoute et d'échange, de manière constructive, en s’appuyant sur ce qui fonctionne, en acceptant aussi la part d’imprévu liée aux expérimentations pour réconcilier la société civile et les forestiers. Avec l'ambition de construire, ensemble, un projet partagé par tous pour la forêt, un projet qui donne envie. Et l’enjeu pour PEFC sera, in fine, d’être une certification garante de confiance, tout à la fois pour le public, les forestiers et les consommateurs.