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Un chemin de terre dans une forêt "à la rencontre de" est écrit en blanc au centre de l'image

À la rencontre de Saïd Bakhtous, Président de Josso

Saïd Bakhtous

Président de Josso

Pouvez-vous nous présenter l’entreprise Josso ?

Josso est une entreprise basée en Bretagne, leader dans trois activités primordiales pour la filière. La première est l’exploitation forestière. Nous achetons et récoltons environ 200 000 m3 de bois par an, que nous sommes capables de transformer grâce à notre scierie, notre seconde activité. Sur les huit dernières années, nous avons investi 14 millions d’euros dans une nouvelle unité de sciage qui nous permet de produire 300 m3 de bois par jour. Enfin, nous avons une activité de montage de palettes à destination de tous les secteurs d’activité. Par an, nous produisons près 1,5 millions de palettes sur-mesure, pour lesquelles nous proposons aussi un service de réparation et de recyclage. Une centaine de collaborateurs, tous basés à Val d’Oust (Morbihan), assurent ces activités quotidiennement.

Nous maîtrisons donc l’ensemble de la chaîne de transformation du bois grâce à un savoir-faire qui existe maintenant depuis plus de 110 ans. Et nous avons pour ambition de continuer à développer de nouvelles expertises, à l’instar de l’activité de production de bois de terrasse que nous avons récemment lancée et qui, comme l’ensemble de nos activités depuis 2004, est certifiée PEFC.

Quels sont les défis à relever quand on joue un rôle si central dans le dynamisme de la filière locale ?

Il nous tient à cœur de valoriser le territoire sur lequel nous sommes implantés. 90 % de nos approvisionnements sont du bois local. Pourtant, la Bretagne compte parmi les territoires les moins boisés de France. Ainsi, nous travaillons main dans la main avec l’ONF, des propriétaires et exploitants forestiers ainsi que des acteurs locaux pour structurer une filière bretonne et augmenter le taux de boisement de la région. Ces deux enjeux sont stratégiques pour assurer la transition écologique de bons nombres de nos activités (construction, énergie, ameublement, distribution…) mais aussi pour préserver les puits de carbone forestier français. Pour faire face aux effets du réchauffement climatique, nous devons donc collectivement œuvrer pour la préservation et l’adaptation de la forêt, sans quoi nous n’aurons plus ni forêt ni produits bois et cela aura des répercussions sociales, environnementales et économiques sans précédent.

Comment vous appuyez-vous sur la certification PEFC pour répondre à cela ?

Structurer une filière si large et diverse que celle de la forêt et du bois est un challenge. La certification PEFC nous permet de nous réunir derrière une volonté commune : celle d’agir en faveur de la pérennité des forêts. Elle atteste de notre engagement pour la préservation des forêts, nous permet de le porter largement et d’être compris par l’ensemble des professionnels du secteur, en amont et en aval, ainsi que du grand public.
L’enjeu forestier est trop important. Nous devons ainsi l’adresser collectivement. Les entreprises en aval l’ont déjà compris et sont de plus en plus sensibles à la certification PEFC. Nous, professionnels de la filière, devons nous mobiliser pour répondre à cette attente.