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Pierre Grandadam
1er Vice-Président de la FNCOFOR
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Alain Lesturgez
Directeur Général de la FNCOFOR
Pouvez-vous nous présenter la FNCOFOR et ses missions ?
Pierre G •
La Fédération Nationale des Communes Forestières (FNCOFOR) existe depuis 1933. Nous défendons depuis notre création les intérêts des communes propriétaires de forêts. Depuis vingt ans, nous réalisons également un accompagnement des élus dans toutes leurs démarches liées à la forêt et au bois.
Alain L •
La FNCOFOR est ainsi dans une démarche de représentation des intérêts de ses 6 000 communes adhérentes, dont 80% sont propriétaires forestières, ainsi que des régions, des départements et des intercommunalités. Aujourd’hui, nous nous mobilisons aussi pour que l’État ait une parole forte : le changement climatique fragilise nos forêts, et nous manquons à la fois de moyens, et de répondant au plus haut niveau pour nous adapter à ce nouveau contexte environnemental.
Quels sont les atouts d’un travail commun avec PEFC sur la gestion durable des forêts ?
Alain L •
Aujourd’hui, personne ne peut imaginer une gestion de la forêt qui ne serait pas durable. Depuis toujours, les élus ont eu à cœur de protéger et de valoriser le patrimoine forestier de leurs communes. Si nous avons le savoir-faire en matière de gestion durable, nous pensons aussi qu’il est important de faire savoir que les Maires sont engagés pour préparer l’avenir de nos forêts. Au travers d’un cahier des charges exigeant, PEFC certifie les bonnes pratiques de gestion durable de nos communes forestières et apporte de la crédibilité et de la visibilité à ces pratiques.
Pierre G •
Avec PEFC, nous bénéficions de deux atouts indispensables pour réaliser cette mission. Le premier est le principe d’amélioration continue de nos pratiques (les exigences à satisfaire pour être certifié PEFC sont révisées tous les 5 ans) qui permet aux communes de ne pas appliquer des règles déconnectées de la réalité et immuables. La certification PEFC nous permet de partir de
l’état existant de la forêt communale pour tracer une feuille de route qui la fera progresser. Et c’est une vraie force de ce label. Le deuxième atout de PEFC est sa capacité à réunir 3 collèges différents et complémentaires. Ce système permet que soit prise en compte la parole du promeneur occasionnel, de l’association écologiste, de l’entreprise qui a besoin de prélever du bois pour ses ateliers, et des propriétaires forestiers, publics comme privés qui
ont à cœur de valoriser ce patrimoine.
Comment les COFOR participent-elles, avec PEFC, à la défense de l’équilibre forestier ?
Alain L •
Aujourd’hui, 40% du bois consommé en France est issu de la forêt publique, et principalement de la forêt communale.
Environ 60% des forêts communales sont certifiées PEFC, et notre mission est de valoriser la certification auprès de toutes les forêts communales.
Pierre G •
À mon sens, PEFC est le meilleur outil pour garantir l’équilibre forestier. Disons-le clairement : la forêt n’a jamais été aussi centrale dans le débat public. Les citoyens veulent que la forêt soit protégée et peuvent avoir du mal parfois à accepter que l’on coupe des arbres. Mais ils souhaitent en même temps davantage de bois pour la construction, l’ameublement ou le chauffage. C’est dans la résolution de ce paradoxe que réside la raison d’être de PEFC et notre action commune : préserver l’équilibre fragile mais indispensable entre les dimensions environnementales, économiques et sociétales de la forêt.
Concrètement, nous avons, par exemple, un rôle de démineurs sur certains débats, comme les scolytes, les coupes rases ou la régénération naturelle. Notre conviction, c’est que nous devons rester humbles devant la forêt. Aucun acteur ne peut prétendre détenir seul la vérité.
C’est pour cela que nous avons besoin d’un outil comme PEFC, pour réunir tous les points de vue et favoriser le dialogue entre tous les acteurs de la forêt pour faire progresser les pratiques forestières et de consommation responsable.