5 questions à Christophe Boulanger

Un achat responsable, c’est quoi pour vous ?

C’est d’abord un moyen qui doit allier performance économique, environnementale, et sociale. L’idée, c’est que l’achat devienne, de ce fait, un acte responsable, mais un acte responsable qui profite au territoire. Nous avons un devoir de s’assurer du bon usage de l’argent public, et qu’il corresponde aussi aux attentes de la population et des citoyens qui nous ont élus.

La ville de Tours a-t-elle une démarche particulière dans sa commande publique ?

La place de la commande publique au sein de la collectivité de Tours n’est pas négligeable, avec 50 millions d’euros par an qui lui sont dédiés. Dès notre arrivée à la municipalité, nous nous sommes donc attachés à avoir une démarche volontaire en développant un schéma de promotion des achats publics socialement et écologiquement responsables, Spaser, afin d’expliciter notre ambition et embarquer le territoire dans ces évolutions nécessaires. Un Spaser, ce n’est pas que des intentions, c’est vraiment un plan, avec une commande politique à destination de nos acheteurs qui cadre l’objet de cette commande et qui définit un certain nombre de critères qu’on souhaite voir appliquer dans la commande publique.

Quels sont donc les critères de la ville de Tours en termes d’achat responsable ?

Sur la ville de Tours, nous avons retenu trois critères :

1) La socioconditionnalité, tout ce qui favorise des pratiques éthiques, non discriminantes et inclusives ;

2) L’écoconditionnalité, tout ce qui relève de la préservation et le respect des ressources, de la qualité de l’air, de la terre et de l’eau, enjeux de biodiversité et de santé publique, du cycle de vie des matériaux, avec des logiques d’économie circulaire, cela permet d’introduire des critères de réparabilité.

3) Une profitabilité au territoire. Nous sommes dans une logique de relocalisation de notre économie, et nous avons les moyens de faire en sorte que la commande de la collectivité profite en priorité à notre territoire. D’une part, grâce au sourcing, c’est à dire à la bonne adéquation entre notre besoin et la capacité des entreprises du territoire à répondre à ce besoin, et d’autre part, en échangeant en permanence avec les entreprises, ce qui permet de les prévenir, d’anticiper sur nos volumes de commande et les critères que nous mettons en place pour que ces entreprises soient en capacité de s’adapter à nos exigences.

Vous avez donc construit votre démarche grâce à vos échanges entre les différents acteurs ?

Effectivement, et c’est quelque chose d’important : nous considérons nos fournisseurs comme étant des partenaires. Nous construisons la ville ensemble, et nous échangeons avec eux, cela s’est traduit lors de l’adoption du Spaser en 2022, par une grande conférence associant les entreprises, les chambres consulaires mais aussi les autres donneurs d’ordres pour les embarquer dans cette démarche, de manière à ce qu’on ait une unicité de dialogue et de discours sur ces questions de commande publique.

Nos partenaires, aujourd’hui, demandent plus de lisibilité, et une plus grande accessibilité aux TPE/PME. C’est pour cela que je ne suis pas favorable aux labels et certifications, trop discriminants pour les PME/TPE qui n’ont ni le temps ni l’énergie, ou les moyens de se consacrer à des questions de certification ou de label. Seule exception à la règle : la certification PEFC.

Pourquoi avoir choisi PEFC pour votre commande publique ?

La certification PEFC est la seule que nous avons systématisée dans notre commande publique, parce que c’est, de notre point de vue, la seule qui est une vraie certification de filière, tout en restant accessible à tous les opérateurs sans aucune difficulté aujourd’hui sur le territoire. Qu’on parle du bâtiment, de mobilier, de jeux pour enfants dans l’espace public, les crèches, les maternelles, la certification PEFC est toujours exigée dans nos marchés. Et nous avons pris cette décision en discutant en amont avec nos fournisseurs et les acteurs de la filière du bâtiment.

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